3ème sommet international des fédérations francophones belges, canadienne, française, luxembourgeoise et suisse du secteur assuétudes
Drogues, santé et justice
La journée s’articulera autour de 5 tables rondes thématiques avec des participant·e·s de chacun des pays.
Enregistrements vidéo des sessions :
Programme
08h30 Accueil
09h00 Introduction
- Catherine Van Huyck, présidente de la FEDITO BXL (BE);
- Ronald Clavie, président de la FEDITO Wallonne (BE).
Les secteurs de la santé et de la justice sont amenés à travailler autour des mêmes publics, en prison et en milieu ouvert : les usagers de substances psychoactives. La coopération entre ces deux secteurs ne se décrète pas et suppose des préalables. Elle suppose également un certain nombre de questions : peut-on susciter l’adhésion d’une personne à un accompagnement qui lui est imposé et si oui, de quelle manière ? les professionnels de la santé et de la justice poursuivent-ils les mêmes objectifs ? Quelle est la marge de manœuvre des acteurs de la santé dans les procédures judiciaires ? Quelle place la justice peut-elle avoir dans les accompagnements et la réduction des méfaits?
Introduction & modération :
- Marie Öngün-Rombaldi, déléguée générale de la Fédération Addiction (FR);
Intervenant·e·s :
- FR : Virginie Gautron, maître de conférences Université de Nantes, auteure de l’étude et du colloque Réprimer et Soigner : pratiques et enjeux d’une articulation complexe;
- CA : Céline Bellot, directrice de l’Observatoire des profilages (ODP);
- BE : Jean-Baptiste Andries, avocat général au Parquet général près la Cour d’appel;
- CH : Jean Clot, chargé de projets au GREA.
10h30 Pause café
La criminalisation de la possession de drogues est inefficace, elle constitue un gaspillage des fonds publics et elle fait payer un lourd tribut humain aux personnes utilisatrices de drogues et à leurs proches. Elle constitue une atteinte à la liberté individuelle et à la santé, elle perpétue la stigmatisation et la discrimination entourant l’usage de drogue.
En milieu carcéral, l’accès à des services de réduction des risques et à d’autres services de santé est drastiquement limité, et de nombreuses preuves montrent un risque accru de surdose après la libération ou après toute abstinence obligatoire, telles que la désintoxication et le traitement involontaire.
Cette table ronde s’intéresse aux initiatives qui remettent en cause le recours généralisé au droit pénal en matière de drogues. Les alternatives à l’incarcération et à la criminalisation pavent le chemin vers des politiques sur les drogues plaçant la santé et les droits de la personne au premier plan. Qu’ont-elles à nous apprendre pour améliorer nos pratiques et éliminer les préjudices envers les usagers de drogues?
Introduction & modération :
- Sandhia Vadlamudy, directrice générale de l’AIDQ (CA)
Intervenant·e·s :
- FR : David Saint Vincent, personne ressource pour la Fédération Addiction sur les soins obligés; chargé de mission au CHU Charles Nicolle;
- CA : Isabelle Fortier, Leader régionale, Moms Stop the Harm;
- BE : Nouvelle Chambre de Traitement de la Toxicomanie ; Etienne DAVIO, juge au TPI du Hainaut – division Charleroi et Natacha Delmotte, directrice de Trempoline;
- CH : Giuseppina Lascone, Infoprisons, co-référente mesure pénale de la Fondation des oliviers, projet RBR, responsable des personnes sous injonction de la justice.
Temps d’échange avec le Réseau R.A.J. Continuité dans la réinsertion autour de leur production documentaire.
Bande-annonce : Un parcours de détenu en Belgique – YouTube
La prison, un mot connu de tous, lourd de sens, attisant régulièrement de la curiosité, et au cœur d’enjeux de société. Bien que faisant partie intégrante de celle-ci depuis plusieurs siècles, elle reste pour la plupart d’entre nous mystérieuse. Un voile opaque protège ses murs, et les personnes qui s’y trouvent. Quel impact peut-elle avoir sur les détenus ? La quitte-t-on vraiment une fois sorti de ses murs ? Comment se (ré)insérer après la case « prison » ? Pour tenter d’y répondre, nous avons franchi le seuil d’une détention en allant à la rencontre de personnes qui la vivent au quotidien. Ils nous ont livré leur témoignage sans filtre, fait part de leurs difficultés, et d’une partie de leur histoire et de leurs souffrances, et ce afin de reconstituer un parcours de détenu en Belgique.
Un grand nombre de détenus dans les prisons présentent une problématique en lien avec les drogues. Il existe diverses initiatives axées sur la RdR et le soin aux usagers de drogues incarcérés. Pourtant, il reste extrêmement complexe d’arriver à mettre en œuvre de manière structurelle des interventions dans le cadre d’un continuum «Accompagnement, RdR et Soins» en prison.
Animation et introduction :
- Kris Meurant, directeur pôle Psycho-social de l’ASBL Transit et membre de la FIDEX (BE)
Intervenants
- FR : Laurent Michel, référent prison pour la Fédération Addiction et membre du CA, directeur du CSAPA Pierre Nicole;
- BE : Vinciane Saliez, directrice de I.Care;
- CA : Richard Cloutier, consultant externe, membre du conseil d’administration de l’AIDQ, anciennement coordonnateur de programme en réduction des méfaits au Ministère de la santé et des services sociaux du Québec.
- CH : Nicolas Peigné, infirmier responsable d’équipe de soins au Service de médecine pénitentiaire, HUG Genève;
- LU : Marie-Laure Foulon, médecin psychiatre au Service de Médecine Psychiatrique Pénitentiaire, Centre Pénitentiaire de Luxembourg.
La criminalisation des consommations de drogues provoque de nombreuses interfaces entre systèmes de soins et systèmes de sécurité (police et justice), qui fonctionnent sur des logiques différentes. Tous s’accordent sur les valeurs de base de notre société, ancrées dans les droits humains. Cependant, les valeurs brandies par les uns (non-stigmatisation, respect de la personne là ou elle se trouve) ne correspondent pas toujours à celles brandies par les autres (légalité, protection de la société, non-récidive). Cela peut créer des défis quand ces deux logiques se rencontrent, notamment dans les interfaces: arrestations, procédures judiciaires, mesures pénales, sortie de prisons, etc. Cette table ronde va s’intéresser à ces moments de crise, ou l’on passe de la logique sanitaire à la logique sécuritaire, et vice-versa.
Introduction & modération :
- Romain Bach, secrétaire général adjoint du GREA
Intervenant·e·s :
- FR : Samra Lambert, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature en France
- CA : Bernard St-Jacques, directeur général, Clinique Droits devant
- BE : Olivia Venet, avocate et présidente d’honneur de la Ligue des Droits Humains
- CH : Melody Bozinova, criminologue, Infoprisons
Streaming: https://us06web.zoom.us/j/83166764951?pwd=TzhhQkRGNmVqYVlNRXZWM0ViQ2MvQT09
ID de réunion : 831 6676 4951 – Code secret : 051335
15h30 Pause café
Comment articuler la question du soin face aux contraintes judiciaires et normes sociétales ? Comment mailler l’aide au contrôle et le contrôle à l’aide ? Est-il possible de concilier des logiques au premier abord distinctes aux bénéfices des personnes/jeunes comme de la société ? Cette session entend aborder ces interrogations pour le public jeune en y exposant dispositifs, expérience de terrain ou résultats de recherche en vue de montrer la complexité de la problématique mais aussi et surtout les pratiques dont on peut aujourd’hui s’inspirer.
Introduction & modération :
- Grégory Lambrette, Arcus (LU)
Intervenant·e·s :
- FR : Denis Jouteau, membre du CA de la Fédération Addiction et référent des partenariats avec la protection judiciaire de la jeunesse, directeur de l’association Ressources.
- CA : Catherine Arseneault, professeure adjointe à l’École de criminologie, Université de Montréal;
- BE : Johan Dessart, coordinateur de l’équipe mobile d’accompagnement (EMA) de Bruxelles 1;
- CH : Christophe Cloarec, service de Médecine & Psychiatrie Penitenciaire, Chuv (à confirmer);
- LU : Carlos Paulos, directeur de 4motion et Céline Danhyer, directrice adjointe et psychologue auprès d’Impuls.
17h15 Conclusion
17h30 Fin
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Événements satellites
Mardi 27 septembre 2022, nous vous proposons deux activités satellites à l’Espace Lumen, à deux pas du Flagey : l’exposition « Le Labyrinthe » ainsi qu’une pièce de théâtre « To bet or not to bet ».
12h30 : ouverture des portes du « labyrinthe » : expo à la rencontre du vécu de personnes utilisatrices de drogues.
17h45 : vernissage du « labyrinthe » (expo)
20h : « To bet or not to bet » spectacle théâtral sur les addictions.
21h30 : échange « en bord de scène » avec le public, l’équipe théâtral et l’équipe du service Patchwork.
Informations pratiques
Date : mardi 27 septembre 2022
Lieu : Théâtre Marni, rue de Vergnies 25, 1050 Bruxelles (accès)
Transports en commun : arrêt « Flagey »
Prises en charge et accréditations :
L’IFJ prendra en charge les frais d’inscription des magistrats professionnels, stagiaires judiciaires et membres du personnel de l’ordre judiciaire, à condition qu’ils soient effectivement présents à la formation. L’IFJ ne prend pas en charge les frais éventuels des personnes qui s’inscrivent mais ne sont pas effectivement présentes. Il est toutefois permis de se faire remplacer par un collègue qui signe la liste de présence mentionnant son nom et sa fonction à côté du nom du collègue remplacé. Si vous êtes éligible, entrez le code promo XPHBDUHGD dans le formulaire d’inscription.
Pour cette journée, 6 points de formation continue sont attribués aux avocats par avocats.be. Une attestation de présence sera remise sur place.
Les médecins remplissent et signent une liste de présence à l’entrée afin de faire valoir cet événement en tant que formation.
Fédérations coorganisatrices :
Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ) (CA), Fédération Addiction (FR), Fédérations des Institutions pour Toxicomanes (FEDITO) wallonne et bruxelloise (BE), Groupement Romand d’Études des Addictions (GREA) (CH), Suchtverband Lëtzebuerg (LU).